Voitures du futur : A quoi faut il s’attendre ?

voiture du futur
Voiture connectée, électrique, autonome

Le secteur automobile passe un cap dans son histoire. Peu à peu, la transformation s’opère. La voiture futuriste n’est plus une idée fictive vue au cinéma, elle prend forme au fil des différents salons. Du simple GPS au lidar (capteur laser), la technologie numérique entraîne des changements en profondeur.De nouveaux acteurs font leur apparition : les start-up et les puissants de l’internet. L’avenir de l’automobile sera électrique, connecté et autonome. Cette mutation implique autant les constructeurs, les équipementiers, les gouvernements et les consommateurs.

Voiture moins polluante

Le climat se réchauffe. L’émission de gaz provenant des pots d’échappement constitue un facteur de ce réchauffement. En 2019, 1,2 milliards de véhicules seraient en circulation dans le monde.

C’est une certitude, l’avenir de l’automobile réside dans un moteur plus écologique. Et plus encore, dans une conception qui génère peu d’empreinte carbone.

L’enjeu écologique

Le réchauffement climatique est devenu un enjeu sociétal majeur. Le secteur du transport est le premier émetteur de CO2. Et les jeunes d’aujourd’hui, conducteurs de demain, sont de plus en plus, sensibilisés à l’impact écologique de leurs actions quotidiennes.

En 2019, l’équipementier Faurecia a commandité un sondage dans 4 pays d’Europe (France, Allemagne, Italie et Royaume-Uni). Une réponse en est sortie : l’automobile de demain devra être sûr, écologique et enfin économique

Cet impératif environnemental entraîne un profond changement de l’industrie automobile. Il amène à se poser des questions depuis la conception jusqu’à la destruction du véhicule. Il faut aussi prendre en compte de l’impact de la production sur l’environnement. À noter qu’il n’existe pas de solution à 0 % d’émission.

D’un autre côté, les nouvelles réglementations imposent au constructeur la réduction de l’émission de particules et de gaz à effet de serre. Les gouvernements prennent aussi des dispositions pour favoriser la production de véhicule moins polluant (avantages fiscaux, subventions…).

C’est pourquoi une voiture verte devient de plus en plus la préoccupation des différents acteurs.

Quel moteur pour propulser la voiture du futur ?

Il reste à solutionner le problème du moteur pour diminuer l’impact des moteurs à énergie fossile sur l’atmosphère. Plusieurs propositions sont apparues : biocarburant, moteur électrique ou hybride.

Au Brésil, l’utilisation du biocarburant a été choisi. Le pays ayant développé l’usage de l’éthanol depuis les années 80. Les moteurs flux fuel ont gagné une part de marché importante au pays de la samba. La limite du biocarburant réside dans la production. La culture du canne à sucre nécessite une grande superficie. Ensuite, l’éthanol est hautement corrosif pour le moteur. Toutefois, l’E85 est aussi en train de faire sa place sur le vieux continent.

Mais c’est le véhicule électrique qui s’impose de plus en plus comme la voiture de demain.Le véhicule hybride de Toyota fut le premier sur le marché en 1997. Sur le marché chinois, c’est plutôt la voiture entièrement électrique qui devient la tendance. Nombreux sont les constructeurs qui tentent de percer sur ce marché dont Renault. Renault propose des modèles électriques depuis 2009. En 2019, la marque au losange sort le K-ZE destiné au marché chinois. En Europe, plusieurs pays ont mis en place des échéances pour bannir les moteurs thermiques. Le Royaume-Uni va même jusqu’à interdire les moteurs hybrides.

Les spécialistes estiment que l’électrique gagnera 8 % du marché en 2025. Et sur le long terme, cette part augmentera à 20 % en 2030 et à 50 % en 2040.

Si la tendance est aujourd’hui à l’hybride rechargeable, cette technologie n’est qu’une étape intermédiaire. L’autonomie reste le problème de la motorisation électrique. Cependant, le progrès technologique fait dans ce domaine est plutôt encourageant. On peut citer la Porsche Taycan pouvant rouler jusqu’à 500 km ou La Renault Zoé (2e version) faisant 400 km sans recharger. Et Tesla projette d’atteindre les 1000 km.

Voiture connectée

La voiture connectée désigne une automobile reliée à internet. L’industrie automobile intègre de plus en plus la technologie IoT (Internet of things) dans la conception des dernières générations de voiture. L’enjeu économique est important. Les partenariats se forment entre les constructeurs et les géants de l’internet (Volvo et Google ou Ford et Amazon). En plus, les start-up s’invitent dans ce marché en pleine évolution.

Une technologie réelle en pleine évolution

L’automobile connectée est déjà une réalité. Le GPS est le précurseur de cette technologie connectée. Cet appareil de positionnement s’est amélioré au fil des temps, il peut par exemple servir à repérer la voiture. Le GPS signale les dangers de la route. Les voitures récentes sont équipées d’un appareil permettant d’appeler du secours ou mieux contactant les secours au cas d’inaction des occupants de la voiture. Certaines fonctionnalités liées à la sécurité deviennent même obligatoires pour les derniers modèles de voiture et ceux à venir.

Le véhicule n’est plus isolé. Il échange avec l’extérieur pour une meilleure sécurité sur la route. Des ceintures de sécurité pour prévenir la somnolence au volant. Les caméras de recul pour voir dans les angles morts. Le

Des ceintures de sécurité pour prévenir la somnolence au volant. Les caméras de recul pour voir dans les angles morts.

Les différents prototypes montrent des voitures équipées de capteurs et de carte sim. Le cockpit intègre un écran où sera projeté les données du smartphone, de la tablette ou une montre connectée. Et encore mieux, l’auto devient un relais de connexion à internet. La conduite sera facilitée par un système d’aide. Sur le long terme, les véhicules circulant sur les routes seront liées les unes aux autres et aux infrastructures (feux tricolores, stations services, péages…).

Une connectivité au service des conducteurs et des passagers

L’autre enjeu de la connectivité tient aux services et aux divertissements. Les applications se multiplient. Différents secteurs sont concernés : santé, e-commerce, le multimédia… Même si la plupart des applications demeurent en phase de test, la technologie existe sur le marché.

Certaines offres laissent déjà entrevoir le futur : des sièges chauffants, une bulle sonore personnelle, paiement à distance depuis la voiture… Les passagers pourront visionner des films, surfer sur internet. Le conducteur bénéficiera des informations à temps réels sur la circulation, la météo. La connectivité prolonge le champ de vision. Par exemple, un véhicule entrant dans un virage en épingle à cheveux pourra détecter une autre arrivant dans le sens opposé. Grâce aux nombreux capteurs, les propriétaires peuvent savoir facilement et précisément l’état de leur véhicule. L’entretien du véhicule sera optimisé.

La voiture n’est plus un simple moyen pour aller d’un point A à un point B. Elle devient un support offrant davantage de confort de sécurité et de service. La plupart des observateurs et des spécialistes s’accordent à dire que la voiture connectée est une étape vers l’autonomisation du véhicule.

Voiture autonome

Une voiture autonome n’a pas besoin de conducteur. À ce stade, la voiture nécessite toutes les technologies disponibles et les plus avancées. Et la transformation va au-delà de la voiture : les infrastructures, les législations, la mobilité urbaine… Les services de recherches et développement continuent petit à petit leur travail sur le véhicule intelligent et autonome. Malgré la réticence actuelle, la voiture autonome fera tôt ou tard son apparition sur les routes.

Une technologie intégrée étape par étape

Le NHTSA distingue 5 niveaux d’autonomie (0 à 4). Selon les experts, les véhicules actuels ont franchi les deux premiers niveaux (conduite sans les pieds et sans les mains). Le véhicule expérimental de Google est au niveau 3 de l’autonomie. La voiture roule en pilotage automatique, le conducteur peut reprendre le volant à tout moment. Le Google car circule depuis 2015 en Californie. Au Salon de Francfort 2019, Daimler présente l’ESF 2019, une voiture autonome de niveau 4.

C’est à travers les différents prototypes que se dessinent le futur de l’automatisation des véhicules. Les États-Unis ont pris une longueur d’avance dans ce domaine. La législation autorise la circulation des véhicules autonomes mais avec la présence d’une personne au volant. En plus des GAFA, les universités participent dans cette course au développement de la voiture autonome.

Concrètement, les essais les plus probants viennent du secteur du transport et de la livraison. À l’exemple de la navette Navya à Lyon ou les taxis autonomes de Waymo.

Une profonde mutation de la mobilité

La voiture de demain remet en cause le concept même de mobilité. Certains changements sont nécessaires, d’autres se feront naturellement et par nécessité.

La législation n’arrive pas à suivre le progrès technologique. Les gouvernements réagissent différemment sur la question de la voiture autonome. D’un côté, il est nécessaire d’encadrer la mise en circulation de ces véhicules. De l’autre, il faut assurer la protection des données générées par les voitures connectées.

La fabrication nécessite aussi une mutation des processus de conception. Il faut revoir les installations pour intégrer les différents composants de la voiture. Le coût actuel des équipements reste encore élevé. C’est un défi à relever pour les constructeurs et équipementiers. À titre d’exemple, l’investissement, fait dans les recherches aux États-Unis depuis 2014, se chiffre à 11,4 milliards de dollars.

Le chemin est encore long pour la commercialisation de la voiture autonome. Mais le progrès réalisé laisse entrevoir qu’il ne s’agit plus d’une fiction mais d’une réalité.

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